• Pléiades intègre l’Espace santé à Roanne

    par

     Jean-François Vaizand

    Didier Marchand, président de la Mutuelle Santémut Roanne, et Christophe Damiron, président et directeur de la Scop Pléiades. © Vincent Poillet

    Spécialisée dans le service à la personne, la Scop Pléiades s’installe au sein de l’Espace santé fondé par Santémut à Roanne. Un rapprochement logique pour les deux structures qui partagent des valeurs communes.

    En ce début d’été, Pléiades Scop intègre l’Espace santé, fondé il y a six ans par la Mutuelle Santémut, rue Roger-Salengro, à Roanne. Elle y déménage son centre de soins et son service infirmier à domicile, situés jusque-là dans le quartier Mayollet. Plus spacieux, plus adapté à ses missions, ce nouveau local lui offrira aussi l’avantage de la proximité avec les autres soignants de l’Espace santé, qui regroupe une quarantaine de professionnels.

    Cela correspond à nos ambitions de porter un projet à plusieurs. On est plus fort lorsque l’on coopère.

    Christophe Damiron, président et directeur de Pléiades

    « Pléiades sera en lien avec l’ensemble des acteurs du site et gagnera en efficacité vis-à-vis de ses bénéficiaires, se ré­jouit Didier Marchand, président de Santémut Roanne. Sur les valeurs de la coopération, nous partageons le même ADN et avons tout de suite répondu favorablement à la demande. »

    Effet positif de l’intégration au sein de l’Espace santé

    « Au-delà du service de l’aide et du soin à domicile proposé par cette Scop (Société coopérative de production, NDLR), nous souhaitons aller plus loin dans le partenariat avec une gouvernance qui soit parta­gée », poursuit-il. Christophe Damiron, président et directeur de Pléiades, croit lui aussi à l’effet positif de l’intégration au sein de l’Espace santé pour mieux asseoir les métiers du soin dans un lieu dédié aux patients : « Cela correspond à nos ambitions de porter un projet à plusieurs. On est plus fort lorsque l’on coopère. »

    Dans les limites permises par le statut des Scop, il entend jouer la carte du parte­nariat avec Santémut Roanne pour la gouvernance : «Tout est à créer dans cette collaboration. » Née de la liquidation d’une ancienne société d’aide à domicile, Pléiades est devenue une Scop lors de son rachat, en septembre 2023, par une partie de ses salariés. Ils ont investi un mois de salaire dans l’entreprise, et 18 d’entre eux en sont les administrateurs.

    « Le bien vivre à domicile »

    « Faire vivre cette démocratie d’en­treprise redonne un sens au travail, mais il s’agit de trouver un souffle suffisant pour surmonter les difficul­tés d’un secteur en souffrance depuis des années », constate Christophe Damiron. Rayonnant sur la Loire, la Scop suit 3 000 personnes, compte 350 salariés et 7 agences.

    En plus de l’accompagnement et des soins à domicile, depuis la femme en­ceinte jusqu’à la personne en fin de vie, Pléiades propose, avec 30 corps de métiers, le portage de repas, la téléassistance, la conciergerie… Grâce à des services innovants pour « le bien vivre à domicile », la struc­ture équilibre sa trésorerie et s’estime « en rémission ».

    C’est une étape de plus pour l’Espace santé.

    Didier Marchand, président de Santémut Roanne

    Heureux qu’elle ait pu préserver sa place dans l’économie sociale et solidaire plutôt que d’être absorbée par un grand groupe, le président veut s’accrocher à son ob­jectif : « Des patients satisfaits et des salariés bien dans leur peau. » « C’est une étape de plus pour l’Espace santé, confirme Didier Marchand. Nous tra­vaillons dans le même état d’esprit : accompagner les gens dans l’accès aux soins, face à une démographie médicale en baisse. Chacun apporte sa pierre à l’édifice. »

     

     

    https://www.vivamagazine.fr/pleiades-integre-lespace-sante-a-roanne/

  • 28/06/2024 / NOUS ARRIVONS BIENTOT

  • Le 17 mars 2024 : Journée Nationale des Aides à Domicile

    Merci à tous les professionnels qui accompagnent chaque jour nos bénéficiaires !

     

    N'hésitez pas à nous rejoindre.

    https://vimeo.com/922063509?share=copy

    https://vimeo.com/922052725?share=copy

     

  • Aide et soins à domicile

    Depuis que Pléiades la joue coopératif

    Publié le 01/08/2024

    Depuis que Pléiades la joue coopératif

    La Société coopérative emploie environ 300 collaborateurs. © Archives A.M.

    Il y a pile un an, le tribunal judiciaire de Saint-Étienne validait le dossier permettant de transformer l’association en Société coopérative et participative (Scop) ou des salariés sociétaires sont aux manettes. Un pari réussi ? Le point avec les équipes.

    De salariés à salariés sociétaires… 90 collaborateurs sur les 300 qu’emploie la structure d’aide et soins à domicile ont franchi le pas en décidant d’investir de leur poche pour transformer l’association en Scop. Une décision validée par la Justice il y a pile un an et devenue effective depuis octobre dernier. Avec en ligne de mire l’objectif d’apporter un nouveau souffle à Pléiades, après des années mouvementées.

    La structure a en effet connu des moments difficiles, entre plan de continuation, crise sanitaire et procédure de liquidation judiciaire… « Tous ces tsunamis ont généré pas mal de fatigue et de stress », rappelle le directeur général et président du conseil d’administration Christophe Damiron. Pour rebondir, l’équipe a donc décidé de se serrer les coudes et d’avancer unie. « Le modèle coopératif, ça a été une évidence. C’est dans notre ADN d’économie sociale et solidaire », justifie le responsable.

    « On ne regrette pas notre choix »

    Trois salariées sociétaires

    Si pour les 3.000 clients l’évolution a été transparente ou presque, en interne, c’est une véritable révolution qu’ont dû opérer les salariés. « Il a fallu mener un gros travail de pédagogie. On apprend collectivement à gouverner cette société », témoigne le directeur. Pléiade peut compter sur le soutien de l’Union régionale des Scop, présente à ses côtés depuis la genèse du projet. « On se sent épaulés et moins seuls », se félicite Christophe Damiron.

    Huit mois de gouvernance collégiale plus tard, quel premier bilan est dressé ? « Les équipes ont montré leur capacité à surmonter les épreuves et à garder l’envie », souligne en premier lieu le responsable. Qui n’élude pas certaines difficultés, notamment administratives, qui ont mobilisé beaucoup d’énergie. Pléiades a notamment dû revoir tous ses logiciels. L’organisation a également été remise à plat. « Mais tout le monde est resté mobilisé », insiste Christophe Damiron.

    Dans les objectifs

    Côté activité et santé financière, entre octobre et décembre derniers, la structure a généré 70.000 euros de résultats nets, sur près de 10 millions de chiffre d’affaires. Peu, mais symbolique. De quoi reverser une prime de participation aux sociétaires. Quant à l’année 2024, la Scop est alignée sur ses objectifs, « même si ça reste difficile », concède le directeur, « inquiet » notamment d’un contexte national « compliqué » et des difficultés récurrentes de recrutements qui freinent le développement ( lire ci-dessous ). Car les besoins en main-d’œuvre sont importants : Pleiades recherche 40 personnes.

    Si la Scop travaille en permanence à consolider son cœur de métier, elle mise, en parallèle, sur de nouveaux services pour accroître son activité ( lire ci-dessous ). Pour ce faire, elle peut à nouveau compter sur ses équipes « qui ont montré leur résilience, leur capacité à surmonter les tempêtes et à garder l’envie ». Un investissement humain et financier que les 90 salariés-sociétaires ne semblent pas regretter aujourd’hui, comme en témoignent Cécile, Corinne et Laura. « On soutient notre société et on est fidèles à notre structure. On s’est investi parce qu’on tient à nos emplois, à Pléiades et aux personnes qu’on aide et accompagne quotidiennement. On ne regrette pas notre choix », concluent en chœur les professionnelles, louant un véritable sentiment d’utilité sociale.

    Aurélie Marchadier

    (*) Pléiades est présente en Roannais, à Feurs, mais aussi à Saint-Étienne Vallée du Gier et sur le secteur de Firminy.

    Déménagement en vue du Siad du Mayollet à la rue Salengro
    Des locaux trop petits, vieillissants et plus adaptés… Le Siad, Service de soins infirmiers à domicile de Pléiades, qui emploie une quinzaine de collaborateurs, va quitter le site qu’il occupe actuellement au Mayollet. Dès le 1er septembre, il intégrera l’espace santé Maurice-Marchand, rue Salengro où il disposera de 250 m2 contre 80 m2 actuellement. « On va intégrer ainsi une communauté pluridisciplinaire médicale ce qui permettra de mieux coordonner nos interventions », note le directeur qui entend rassurer les usagers actuels. « On ne va pas abandonner notre patientèle. On conservera nos zones d’intervention prioritaires et les tournées resteront les mêmes ». Au Mayollet, peu d’accueils physiques se font. Ils devraient être renforcés avec l’arrivée en centre-ville. « On disposera également au centre de santé d’une salle de soins et de prélèvements offrant des conditions mieux adaptées ». Pléiades investit environ 30.000 euros dans ce déménagement.

    Quels sont les nouveaux services ?

    Tout en renforçant ses services historiques, Pléiades a souhaité élargir son champ de compétences ces derniers mois, avec à la clef des retombées économiques.

    Christophe Damiron, directeur.

    Axe important de son activité, l’association renforce le portage de repas à domicile. En Roannais, dès le 1er septembre, une troisième tournée quotidienne sera désormais proposée dans le secteur de Charlieu en plus des deux desservants déjà Roanne et sa périphérie, mais aussi Lentigny ou encore Coutouvre et représentant une centaine de repas portés quotidiennement (fabriqués par la maison Grisard). À la rentrée, une quatrième tournée débutera aussi dans le Forez.
    « Pas juste un repas dans un frigo »
    « On veut développer l’activité de portage mais pas en augmentant le nombre de clients servis lors de chaque tournée car on souhaite conserver ce lien qualitatif, insiste le directeur. Nos équipes ne mettent pas juste un repas dans un frigo… Elles prennent le temps d’échanger et veillent aussi sur les personnes ». D’où l’idée de créer de nouvelles tournées de proximité plutôt que d’alourdir celles préexistantes.

    Déjà 170 devis établis depuis le lancement du service

    Depuis le début d’année, Pléiades propose également un nouveau service de conciergerie. « Apporter de l’aide et des soins à domicile c’est important mais il faut, en parallèle, que l’environnement de la personne soit adapté », observe Christophe Damiron. Aussi, l’association a établi des partenariats avec une quarantaine de professionnels qu’elle peut solliciter pour des travaux de bricolage - « nos salariés n’ont pas les habilitations pour changer des ampoules par exemple »-, des travaux comme de la rénovation de salle de bain, du déménagement d’encombrants, la pose d’un monte-escalier, mais aussi de l’entretien d’espaces verts ou de dératisation, sans oublier la téléassistance… « On identifie les besoins et on sollicite les artisans. Des entreprises locales et à taille humaine, insiste le responsable, car il faut qu’on puisse avoir une trace et un suivi. L’idée est qu’on apporte une réponse à tous les problèmes domestiques ». Pléiades a déjà établi 170 devis depuis le lancement du service et c’est elle qui gère la facturation en direct. De quoi générer 80.000 euros de chiffre d’affaires potentiels en six mois de temps. Si cette activité s’accroît, Pléiade pourrait engager une assistante sociale pour accompagner les clients dans la recherche d’aides financières. 
    Quant au service de crèche, un temps envisagé, il est pour l’heure reporté à 2025. « On ne peut pas tout mener de front. On consolide l’existant, en franchissant étape par étape ». 

    Face au défi du recrutement

    C’est l’un des enjeux majeurs que doit relever Pléiades pour espérer développer son activité : recruter. La structure recherche 40 collaborateurs à temps plein et en CDI. Mais la tâche s’annonce ardue.
    Depuis quelques semaines, la publicité est diffusée sur les écrans promotionnels de certains supermarchés du Roannais et via les réseaux sociaux. Et le message est clair : « Pléiades recrute des intervenants à domicile dans toute la Loire ». Et de tous les profils. La structure innove pour informer les habitants du territoire de ses besoins en main-d’œuvre. Des publicités ciblées mais aussi des films promotionnels… « On se doit de repenser notre logiciel par rapport au marché de l’emploi car nous sommes encore en décalage », reconnaît le directeur général. Un constat qui n’est pas nouveau et dépasse bien largement ce seul organisme. Le milieu de l’aide et des soins à domicile peine à attirer de nouvelles recrues. Une réalité qui constitue un frein aux perspectives de développement de la Scop.

    Des salaires revalorisés

    Pourtant, rappelle Christophe Damiron, ces métiers ne manquent pas d’atouts. Le sentiment d’utilité sociale, le contact humain. Et les salaires aussi qui ont été revalorisés. « Ils sont désormais au-dessus du salaire moyen médian », rappelle le professionnel qui n’élude pas certaines contraintes inhérentes à ces métiers, liées notamment aux amplitudes horaires. Pour éviter le sentiment d’isolement des équipes amenées, par la nature même de leurs interventions, à œuvrer individuellement, Pléiades a aussi lancé une vaste réflexion pour instaurer « des équipes autonomes ». L’idée étant de rendre chaque salarié « acteur de son travail ».

    Pour ce faire, la Scop se fait accompagner par un cabinet spécialisé. « En fait, pour attirer des forces vives dans ces professions, il faut rappeler pour qui on le fait et pour quoi », résume Christophe Damiron. Un responsable qui espère que cet appel sera entendu. « On a potentiellement une activité qui serait en forte progression, mais qui se trouve limitée par les difficultés de recrutement. On perd en chiffre d’affaires 180.000 euros par mois, ce qui n’est pas anodin. Un chiffre qu’on réaliserait si on avait le personnel à mettre en face des besoins… »

     

    https://www.le-pays.fr/roanne-42300/economie/depuis-que-pleiades-la-joue-cooperatif_14543835/

  • PLEIADES a présenté hier 27/09/2023 le lancement de PLEIADES SCOP en présence de nombreux élus et représentants, partenaires, salariés etc.

    Un grand merci à tous d'avoir été présents pour cette soirée représentative de l'engagement de chacun pour mener ce projet de transformation.

    Un grand merci également à Daniel et Peggy du restaurant L'Essentiel - La Batie d'Urfé pour l'organisation et les délicieuses mignardises qui ont régalé les papilles de nos invités.

    avec Les Scop et Scic en Auvergne-Rhône-Alpes

    Plus de photos de cette soirée sur notre page Facebook : 

    https://www.facebook.com/permalink.php?story_fbid=pfbid02afaMxpXg6QaAy3U...

     

     

  • Pléiades se mue en Scop et se déploie sur de nouveaux marchés

     • 27 septembre 2023 • 

    Jusqu’à 350 personnes travaillent au sein de cette association ligérienne de service à la personne pour environ 3 000 bénéficiaires. Placée en redressement judiciaire, puis en plan de continuation en 2019, Pléiades change de statut en se muant en Scop (Société coopérative et participative) dans laquelle 87 salariés ont investi. Plus qu’une tentative de survie, l’affichage d’un projet de développement d’économie sociale et solidaire pour amplifier ou se positionner sur des marchés autres que l’aide à domicile.  

    Une partie des salariés de Pléiades investisseurs réunis cet été en AG à la Bâti d’Urfé. ©Pléiades

    80 % en 2018, 65 % aujourd’hui et, selon le plan de bataille, 50 % visés en 2026… Au sein de Pléiades, l’activité consacrée à l’aide à domicile classique, celui conventionné avec le Département, financeur parmi d’autres, et donc au tarif conventionné doit, selon les plans actuels, diminuer proportionnellement. Et bien proportionnellement : il n’est pas question de refluer sur un cœur de métier exercé dans toute la Loire, certes un peu plus sur la moitié nord que dans le sud mais bien partout. Avec un siège social situé à Feurs, ce qui était jusqu’à cet été une association comme l’ADMR cependant de dimension non nationale mais ligérienne comme l’AIMV ou Eléa compte en effet, outre Feurs des implantations à Charlieu, Roanne, Firminy, Saint-Etienne et Saint-Chamond.

    C’est donc la diversification que vise le projet économique de Pléiades couplé à sa transformation en Scop officiellement mise en service au 1er octobre. Pléiades, ce sont en moyenne 350 bulletins de salaire mensuels pour environ 300 postes stables. La majorité portant sur de l’aide à domicile de personnes âgées, handicapées mais aussi, outre les fonctions support, des aides-soignantes, des infirmières, des travailleurs sociaux autour de la protection de l’enfance déléguée par le Département à la suite de décisions de justice à l’instar de la Sauvegarde, l’Anef ou de l’Agasef. S’ajoute et enfin de l’accompagnement prénatale ou encore du portage de repas. Quels que soient leurs métiers, tous reviennent de loin. Placée en redressement judiciaire, la Scop est encore sur un plan de continuation accordé à l’association par la Justice en 2019.

    L’effet d’aubaine 2020 rattrapé par la réalité

    L’enjeu de cette survie dont bénéficient toujours environ 3 000 Ligériens ne semble pas laisser indifférente, au moins dans la forme, les autorités publiques au regard de certains des noms parmi les invités de marque annoncés par la communication à la présentation de son évolution ce mercredi soir. A commencer par Alexandre Rochatte, préfet de la Loire mais aussi Andrée Taurinya, députée LFI stéphanoise, Pierre-Jean Rochette, maire de Boën élu sénateur dimanche ou encore Meryem Yilmaz, déléguée Générale de l’Union régionale des Scop et Scic, structure ayant aidé et accompagné de près le changement de statut et ses levées financières. La présentation, elle, devait avoir lieu à Saint-Etienne-le-Molard, dans l’enceinte de la Bâti d’Urfé, bâtiment aux mains du Département de la Loire… Mais pourquoi Pléiades aurait-elle pu couler ?

    Nous avons subi, comme ailleurs, une politique tarifaire encadrée inadaptée. Quand vous perdez 3 € pour chaque heure d’aide à domicile effectuée…

    Christophe Damiron, PDG de Pléiades

    « Il y a le contexte général et celui particulier, lié. Pléiades, c’est l’aboutissement en 2017 de 60 ans d’histoire au gré des fusions et regroupements. La dernière, il y a 6 ans n’a sans doute pas été très bien gérée : en même pas 2 ans, six équipes dirigeantes se sont succédé en vain. Les fonds propres ont été dilapidés, explique Christophe Damiron, DG, lui depuis fin 2018 et PDG depuis peu. La structure était trop mono activité alors que nous avons subi, comme ailleurs, une politique tarifaire encadrée par les autorités publiques inadaptée. Quand vous perdez 3 € pour chaque heure d’aide à domicile effectuée… Enfin, et ce n’est pas rien, il y avait un personnel terriblement découragé en souffrance à l’image de tout le secteur… » Un plan de continuation obtient le feu vert judiciaire en 2019 avec des économies effectuées sur les fonctions support. 2020, le confinement épisode 1 et ses mesures exceptionnelles donnent paradoxalement lieu à un coup de main, un « effet d’aubaine » entre chômage partiel, PGE, compensation de chiffre d’affaires.    

    87 salariés ont investi un mois de salaire

    Effet vite rattrapé par la réalité. « On a eu une contamination parmi les 200 salariés restés sur le terrain de mars à août 2020 en parvenant à très réactif sur les équipements de protection (masques, charlottes etc.), souligne Christophe Damiron. Puis ce fut 60 arrêts maladie de septembre à décembre, 95 en 2021, 150 en 2022… A cause du Covid oui, à cause de l’épuisement largement aussi de notre personnel investi et donc sursollicité. » L’éclairage médiatique de ces premières lignes envoyées au casse-pipe social et économique bien avant l’irruption du Covid a fait bouger d’autres lignes depuis. A défaut d’être uniforme et suffisante, une augmentation relative des rémunérations des aides, alliée à une révision des tarifs encadrés du secteur conventionné permettant de retrouver un équilibre économique sur cette activité. Reste que la dette – 3 M€ liés au plan de continuation à honorer sur 10 ans – pèse lourd sur Pléiades vis-à-vis de son chiffre d’affaires (10 M€ en 2019/2020).

    Au point, où en 2022, la gouvernance associative avertit : ça ne pourra plus continuer. Dès le début de l’an passé, celle-ci met sur la table l’option Scop, la seconde étant une fusion-absorption. Après des dizaines de réunions successives et avec l’accompagnement de l’Urscop, la première est retenue (« le projet coopératif, porté par l’équipe de direction, a reçu le soutien de plus de 80 % de l’ensemble de salariés ») avec, donc environ 87 salariés investisseurs qui restent salariés et auront, grâce à un mois de salaire versé et le feu vert judiciaire cet été, désormais voix au chapitre de la gouvernance. « Ensemble, ils réunissent 150 000 €, auxquels viennent s’ajouter 200 000 € investis par Transméa, la société de capital investissement dédiée à la reprise d’entreprise par les salariés, 250 000 € de France Active, 200 000 € de Socoden, 400 000 € du Crédit Coopératif et 150 000 € de la Scic 3 Colonnes* », énumère Pléiades. Soit un plan de financement global, en grande partie obtenu grâce à l’Urscop, de 1,35 M€.

    Portage de repas, conciergerie et transport adapté

    De quoi investir pour que Pléiades n’ait plus à collectionner les déboires sans pour autant devoir incessamment alimenter les retours sur investissements trop avides de tiers actionnaires. « Nous souhaitons nous diversifier à partir de services dont beaucoup déjà assurés grâce à des besoins clairement identifiés, annonce Christophe Damiron. Cette somme doit servir à cela avec l’objectif d’atteindre, dès l’exercice 2024/2025, 12 M€ de chiffre d’affaires. » Premier axe de développement : les portages de repas, activité d’ailleurs déjà en hausse (+ 70 % de 2020/21 à 2022/23, passée de 40 à 100 repas par jour) mais cantonnée au Roannais en partenariat avec le traiteur Grisard. « On va l’étendre, dans un premier temps, fin 2023-début 2024 sur le Forez avec un autre traiteur tout en continuant avec celui du Roannais. Oui, on sera un peu plus cher que certaines grandes sociétés bien connues. Mais plein de gens sont prêts à mettre une dizaine d’euros dans un bon repas complet le midi plus qu’un mauvais pour un peu moins. Nous avons sondé : les besoins sont là. »

    Comme celui, aussi d’un service de conciergerie en partenariat avec des petites entreprises locales visant des personnes âgées, pas forcément dépendantes mais, par exemple, peu motivées à faire avancer l’entretien du jardin, du bricolage nécessaire à la maison, etc. Service officiellement lancé au 1er octobre, comme la Scop d’ailleurs. Autre idée : une offre de transport adaptée (en partenariat avec des structures sœurs partenaires comme Eléa dans le Gier) et donc moins chère que les taxis pour des bénéficiaires (loisirs, santé, administration), pourquoi pas combinables avec le déplacement des salariés pour les prestataires. Il y a enfin, l’idée de développer une offre de crèches. Mais d’abord dans un premier temps, pour ses seuls salariés au planning par nature si chaotique, et – trop – changeant. Alors que l’activité actuelle et les ambitions de Pléiades l’amènent à annoncer le recrutement d’une soixantaine de postes, améliorer les conditions de travail est au cœur de la démarche, assure Christophe Damiron.    

    Les conditions de travail sur la table

    A commencer par le rythme, en essayant d’assurer des demi-journées off sûres et certaines, là ou une trentaine d’heures peuvent couramment et inégalement se repartir sur sept jours dans cet univers professionnel, sans compter les improvisations d’horaires incessantes pour ne pas abandonner un bénéficiaire à son sort quand un salarié manque à l’appel. C’est aussi une question de rapport avec la hiérarchie, les collègues, d’esprit d’équipe. Matériellement, surtout, de prise en compte du transport, et évidemment de salaires. « A ce niveau, ça va – un peu – mieux avec + 25 % de moyenne liée aux décisions nationales. A Pléiades, on est un peu au-dessus de la moyenne nationale un salaire moyen (tous postes de la société confondus, Ndlr) de 2 000 € bruts pour un équivalent temps plein », argue Christophe Damiron.   

    * L’équipe travaille également à joindre son expertise à l’offre de viager solidaire de la Scic Les 3 Colonnes, dans le but de créer une solution d’Ehpad à domicile qui fait tant besoin aujourd’hui.

    Journaliste

     

    https://www.if-saint-etienne.fr/economie/pleiades-se-mue-en-scop-et-se-d...

  • Services à domicile : nouveau départ pour Pléiades, une entreprise sauvée par ses salariés

    Feurs

    De 

    Mercredi 27 septembre 2023 à 22:48

    Par 

    L'entreprise de services à la personne Pléiades, basée à Feurs, poursuit son activité car plus de quatre-vingts salariés l'ont reprise pour monter une coopérative lancée officiellement ce mois-ci. Pléiades a 60 postes à pourvoir et développe ses activités.

    Une partie des salariés qui ont versé un mois de salaire pour que leur entreprise reparte sur de nouvelles bases.

    Une partie des salariés qui ont versé un mois de salaire pour que leur entreprise reparte sur de nouvelles bases. © Radio France - ER

    Pléiades revient de loin : les dettes et redressement judiciaire, la cessation de paiement et la liquidation au printemps dernier... Mais l'entreprise repart de plus belle portée par ses salariés.

     

    Aides-soignantes, techniciennes d'intervention familiale pour la protection de l'enfance, aides à domicile, auxiliaires de vie : elles auraient pu quitter le navire et trouver du travail ailleurs sans aucun problème mais elles sont restées.

    Sur quelque 300 salariés, 87 ont accepté de verser petit à petit l'équivalent d'un mois de salaire net pour abonder au capital de Pléiades qui est désormais une Scop, une société coopérative.

    "J'ai plein d'idées, plein d'espoirs !"

    C'est le cas Claire Taing, auxiliaire de vie depuis 21 ans et depuis cinq ans au sein de Pléiades. "Quand on m'a proposé la Scop, j'ai trouvé que c'était super, raconte-t-elle. On a travaillé dessus pendant un an, en sachant qu'il fallait sortir un mois de salaire. J'ai mis mes heures supplémentaires et je ne suis pas partie en vacances. Pour moi, c'était importante de rester à Pléiades, où j'ai trouvé de l'humanité et de belles personnes autant parmi mes collègues que dans la direction. Du coup je n'avais pas envie de recommencer à zéro ailleurs". Elle fera partie des dix-sept salariés qui siègeront au conseil d'administration et elle a hâte d'y être : "pour faire remonter les informations des collègues, être leur porte-parole. J'ai plein d'idées, plein d'espoirs et je pense qu'on va avancer".

    60 postes à pourvoir

    Le directeur général, Christophe Damiron se souvient des dizaines de réunion par petits groupes pour expliquer le projet qui impliquait un sacrifice important. "Parmi nos salariés, il y a beaucoup de mamans seules, en charge de famille et le contexte économique est compliqué", souligne le dirigeant.

    Pléiades espère que ce nouveau statut lui permettra de recruter plus facilement. "Notre modèle coopératif, ça veut dire être acteur, ne plus subir, redonner du sens au travail. Ça commence, note Christophe Damiron. Des personnes qui ont su qu'on devenait une Scop nous ont contactés en disant qu'elles voulaient travailler avec nous. Nous avons 60 postes à pourvoir pour répondre à l'attente des usagers".

    Basée à FeursPléiades compte cinq antennes dans la Loire : à Roanne, Charlieu, Saint-Etienne, Saint-Chamond et Firminy. Elle intervient aujourd'hui auprès de près de 3 000 Ligériens.

    L'entreprise, épaulée par l'Union régionale des sociétés coopératives, a développé de nouveaux services notamment en conciergerie :  la téléassistance, le portage de repas, l'accompagnement véhiculé, du bricolage, des petits travaux de plomberie, afin de générer du chiffre d'affaires et permettre à l'entreprise de garder la tête hors de l'eau.

    La région Auvergne-Rhône-Alpes compte aujourd'hui 637 entreprises coopératives, dont 32 dans la Loire.

    https://www.francebleu.fr/infos/economie-social/services-a-domicile-nouv...

     

  • 25/09/2023 / SEMAINE BLEUE MABLY

  • Le Gérontopôle Auvergne Rhône-Alpes vous invite à participer à une conférence en ligne GRATUITE sur la thématique du bien-vieillir.

    Dans un premier temps, nous aborderons la biologie du vieillissement et son impact sur le corps, l’esprit et le quotidien.

    Dans un second temps, nous reviendrons spécifiquement sur les gestes de tous les jours qui influencent notre santé et notre bien-vieillir notamment le sport, l’alimentation et la vaccination.

     

    Vous aurez l’occasion de poser vos questions aux intervenants puisque le format interactif est privilégié avec la priorité aux questions du public.

     

    INSCRIVEZ-VOUS EN LIGNE !

    INFORMATIONS PRATIQUES
    Qui ? Tout public, adulte

    Quand ? Le jeudi 5 octobre à 15h

    Ou ? Sur la plateforme HappyVisio

    Comment ? En vous inscrivant via ce lien :  https://lien.happyvisio.com/bien-vieillir

     

    Toute l’équipe vous remercie par avance de la confiance que vous nous témoignez.

    Pour tous renseignements complémentaires vous pouvez nous contacter à la boite mail suivante : vaccingo@gmail.com

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