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par
Didier Marchand, président de la Mutuelle Santémut Roanne, et Christophe Damiron, président et directeur de la Scop Pléiades. © Vincent Poillet
Spécialisée dans le service à la personne, la Scop Pléiades s’installe au sein de l’Espace santé fondé par Santémut à Roanne. Un rapprochement logique pour les deux structures qui partagent des valeurs communes.
En ce début d’été, Pléiades Scop intègre l’Espace santé, fondé il y a six ans par la Mutuelle Santémut, rue Roger-Salengro, à Roanne. Elle y déménage son centre de soins et son service infirmier à domicile, situés jusque-là dans le quartier Mayollet. Plus spacieux, plus adapté à ses missions, ce nouveau local lui offrira aussi l’avantage de la proximité avec les autres soignants de l’Espace santé, qui regroupe une quarantaine de professionnels.
Cela correspond à nos ambitions de porter un projet à plusieurs. On est plus fort lorsque l’on coopère.
Christophe Damiron, président et directeur de Pléiades
« Pléiades sera en lien avec l’ensemble des acteurs du site et gagnera en efficacité vis-à-vis de ses bénéficiaires, se réjouit Didier Marchand, président de Santémut Roanne. Sur les valeurs de la coopération, nous partageons le même ADN et avons tout de suite répondu favorablement à la demande. »
« Au-delà du service de l’aide et du soin à domicile proposé par cette Scop (Société coopérative de production, NDLR), nous souhaitons aller plus loin dans le partenariat avec une gouvernance qui soit partagée », poursuit-il. Christophe Damiron, président et directeur de Pléiades, croit lui aussi à l’effet positif de l’intégration au sein de l’Espace santé pour mieux asseoir les métiers du soin dans un lieu dédié aux patients : « Cela correspond à nos ambitions de porter un projet à plusieurs. On est plus fort lorsque l’on coopère. »
Dans les limites permises par le statut des Scop, il entend jouer la carte du partenariat avec Santémut Roanne pour la gouvernance : «Tout est à créer dans cette collaboration. » Née de la liquidation d’une ancienne société d’aide à domicile, Pléiades est devenue une Scop lors de son rachat, en septembre 2023, par une partie de ses salariés. Ils ont investi un mois de salaire dans l’entreprise, et 18 d’entre eux en sont les administrateurs.
« Faire vivre cette démocratie d’entreprise redonne un sens au travail, mais il s’agit de trouver un souffle suffisant pour surmonter les difficultés d’un secteur en souffrance depuis des années », constate Christophe Damiron. Rayonnant sur la Loire, la Scop suit 3 000 personnes, compte 350 salariés et 7 agences.
En plus de l’accompagnement et des soins à domicile, depuis la femme enceinte jusqu’à la personne en fin de vie, Pléiades propose, avec 30 corps de métiers, le portage de repas, la téléassistance, la conciergerie… Grâce à des services innovants pour « le bien vivre à domicile », la structure équilibre sa trésorerie et s’estime « en rémission ».
C’est une étape de plus pour l’Espace santé.
Didier Marchand, président de Santémut Roanne
Heureux qu’elle ait pu préserver sa place dans l’économie sociale et solidaire plutôt que d’être absorbée par un grand groupe, le président veut s’accrocher à son objectif : « Des patients satisfaits et des salariés bien dans leur peau. » « C’est une étape de plus pour l’Espace santé, confirme Didier Marchand. Nous travaillons dans le même état d’esprit : accompagner les gens dans l’accès aux soins, face à une démographie médicale en baisse. Chacun apporte sa pierre à l’édifice. »
https://www.vivamagazine.fr/pleiades-integre-lespace-sante-a-roanne/
Le 17 mars 2024 : Journée Nationale des Aides à Domicile
Merci à tous les professionnels qui accompagnent chaque jour nos bénéficiaires !
N'hésitez pas à nous rejoindre.
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Aide et soins à domicile
Publié le 01/08/2024
La Société coopérative emploie environ 300 collaborateurs. © Archives A.M.
Il y a pile un an, le tribunal judiciaire de Saint-Étienne validait le dossier permettant de transformer l’association en Société coopérative et participative (Scop) ou des salariés sociétaires sont aux manettes. Un pari réussi ? Le point avec les équipes.
De salariés à salariés sociétaires… 90 collaborateurs sur les 300 qu’emploie la structure d’aide et soins à domicile ont franchi le pas en décidant d’investir de leur poche pour transformer l’association en Scop. Une décision validée par la Justice il y a pile un an et devenue effective depuis octobre dernier. Avec en ligne de mire l’objectif d’apporter un nouveau souffle à Pléiades, après des années mouvementées.
La structure a en effet connu des moments difficiles, entre plan de continuation, crise sanitaire et procédure de liquidation judiciaire… « Tous ces tsunamis ont généré pas mal de fatigue et de stress », rappelle le directeur général et président du conseil d’administration Christophe Damiron. Pour rebondir, l’équipe a donc décidé de se serrer les coudes et d’avancer unie. « Le modèle coopératif, ça a été une évidence. C’est dans notre ADN d’économie sociale et solidaire », justifie le responsable.
« On ne regrette pas notre choix »
Trois salariées sociétaires
Si pour les 3.000 clients l’évolution a été transparente ou presque, en interne, c’est une véritable révolution qu’ont dû opérer les salariés. « Il a fallu mener un gros travail de pédagogie. On apprend collectivement à gouverner cette société », témoigne le directeur. Pléiade peut compter sur le soutien de l’Union régionale des Scop, présente à ses côtés depuis la genèse du projet. « On se sent épaulés et moins seuls », se félicite Christophe Damiron.
Huit mois de gouvernance collégiale plus tard, quel premier bilan est dressé ? « Les équipes ont montré leur capacité à surmonter les épreuves et à garder l’envie », souligne en premier lieu le responsable. Qui n’élude pas certaines difficultés, notamment administratives, qui ont mobilisé beaucoup d’énergie. Pléiades a notamment dû revoir tous ses logiciels. L’organisation a également été remise à plat. « Mais tout le monde est resté mobilisé », insiste Christophe Damiron.
Côté activité et santé financière, entre octobre et décembre derniers, la structure a généré 70.000 euros de résultats nets, sur près de 10 millions de chiffre d’affaires. Peu, mais symbolique. De quoi reverser une prime de participation aux sociétaires. Quant à l’année 2024, la Scop est alignée sur ses objectifs, « même si ça reste difficile », concède le directeur, « inquiet » notamment d’un contexte national « compliqué » et des difficultés récurrentes de recrutements qui freinent le développement ( lire ci-dessous ). Car les besoins en main-d’œuvre sont importants : Pleiades recherche 40 personnes.
Si la Scop travaille en permanence à consolider son cœur de métier, elle mise, en parallèle, sur de nouveaux services pour accroître son activité ( lire ci-dessous ). Pour ce faire, elle peut à nouveau compter sur ses équipes « qui ont montré leur résilience, leur capacité à surmonter les tempêtes et à garder l’envie ». Un investissement humain et financier que les 90 salariés-sociétaires ne semblent pas regretter aujourd’hui, comme en témoignent Cécile, Corinne et Laura. « On soutient notre société et on est fidèles à notre structure. On s’est investi parce qu’on tient à nos emplois, à Pléiades et aux personnes qu’on aide et accompagne quotidiennement. On ne regrette pas notre choix », concluent en chœur les professionnelles, louant un véritable sentiment d’utilité sociale.
Aurélie Marchadier
(*) Pléiades est présente en Roannais, à Feurs, mais aussi à Saint-Étienne Vallée du Gier et sur le secteur de Firminy.
Déménagement en vue du Siad du Mayollet à la rue Salengro
Des locaux trop petits, vieillissants et plus adaptés… Le Siad, Service de soins infirmiers à domicile de Pléiades, qui emploie une quinzaine de collaborateurs, va quitter le site qu’il occupe actuellement au Mayollet. Dès le 1er septembre, il intégrera l’espace santé Maurice-Marchand, rue Salengro où il disposera de 250 m2 contre 80 m2 actuellement. « On va intégrer ainsi une communauté pluridisciplinaire médicale ce qui permettra de mieux coordonner nos interventions », note le directeur qui entend rassurer les usagers actuels. « On ne va pas abandonner notre patientèle. On conservera nos zones d’intervention prioritaires et les tournées resteront les mêmes ». Au Mayollet, peu d’accueils physiques se font. Ils devraient être renforcés avec l’arrivée en centre-ville. « On disposera également au centre de santé d’une salle de soins et de prélèvements offrant des conditions mieux adaptées ». Pléiades investit environ 30.000 euros dans ce déménagement.
Quels sont les nouveaux services ?
Tout en renforçant ses services historiques, Pléiades a souhaité élargir son champ de compétences ces derniers mois, avec à la clef des retombées économiques.
Christophe Damiron, directeur.
Axe important de son activité, l’association renforce le portage de repas à domicile. En Roannais, dès le 1er septembre, une troisième tournée quotidienne sera désormais proposée dans le secteur de Charlieu en plus des deux desservants déjà Roanne et sa périphérie, mais aussi Lentigny ou encore Coutouvre et représentant une centaine de repas portés quotidiennement (fabriqués par la maison Grisard). À la rentrée, une quatrième tournée débutera aussi dans le Forez.
« Pas juste un repas dans un frigo »
« On veut développer l’activité de portage mais pas en augmentant le nombre de clients servis lors de chaque tournée car on souhaite conserver ce lien qualitatif, insiste le directeur. Nos équipes ne mettent pas juste un repas dans un frigo… Elles prennent le temps d’échanger et veillent aussi sur les personnes ». D’où l’idée de créer de nouvelles tournées de proximité plutôt que d’alourdir celles préexistantes.
Depuis le début d’année, Pléiades propose également un nouveau service de conciergerie. « Apporter de l’aide et des soins à domicile c’est important mais il faut, en parallèle, que l’environnement de la personne soit adapté », observe Christophe Damiron. Aussi, l’association a établi des partenariats avec une quarantaine de professionnels qu’elle peut solliciter pour des travaux de bricolage - « nos salariés n’ont pas les habilitations pour changer des ampoules par exemple »-, des travaux comme de la rénovation de salle de bain, du déménagement d’encombrants, la pose d’un monte-escalier, mais aussi de l’entretien d’espaces verts ou de dératisation, sans oublier la téléassistance… « On identifie les besoins et on sollicite les artisans. Des entreprises locales et à taille humaine, insiste le responsable, car il faut qu’on puisse avoir une trace et un suivi. L’idée est qu’on apporte une réponse à tous les problèmes domestiques ». Pléiades a déjà établi 170 devis depuis le lancement du service et c’est elle qui gère la facturation en direct. De quoi générer 80.000 euros de chiffre d’affaires potentiels en six mois de temps. Si cette activité s’accroît, Pléiade pourrait engager une assistante sociale pour accompagner les clients dans la recherche d’aides financières.
Quant au service de crèche, un temps envisagé, il est pour l’heure reporté à 2025. « On ne peut pas tout mener de front. On consolide l’existant, en franchissant étape par étape ».
Face au défi du recrutement
C’est l’un des enjeux majeurs que doit relever Pléiades pour espérer développer son activité : recruter. La structure recherche 40 collaborateurs à temps plein et en CDI. Mais la tâche s’annonce ardue.
Depuis quelques semaines, la publicité est diffusée sur les écrans promotionnels de certains supermarchés du Roannais et via les réseaux sociaux. Et le message est clair : « Pléiades recrute des intervenants à domicile dans toute la Loire ». Et de tous les profils. La structure innove pour informer les habitants du territoire de ses besoins en main-d’œuvre. Des publicités ciblées mais aussi des films promotionnels… « On se doit de repenser notre logiciel par rapport au marché de l’emploi car nous sommes encore en décalage », reconnaît le directeur général. Un constat qui n’est pas nouveau et dépasse bien largement ce seul organisme. Le milieu de l’aide et des soins à domicile peine à attirer de nouvelles recrues. Une réalité qui constitue un frein aux perspectives de développement de la Scop.
Pourtant, rappelle Christophe Damiron, ces métiers ne manquent pas d’atouts. Le sentiment d’utilité sociale, le contact humain. Et les salaires aussi qui ont été revalorisés. « Ils sont désormais au-dessus du salaire moyen médian », rappelle le professionnel qui n’élude pas certaines contraintes inhérentes à ces métiers, liées notamment aux amplitudes horaires. Pour éviter le sentiment d’isolement des équipes amenées, par la nature même de leurs interventions, à œuvrer individuellement, Pléiades a aussi lancé une vaste réflexion pour instaurer « des équipes autonomes ». L’idée étant de rendre chaque salarié « acteur de son travail ».
Pour ce faire, la Scop se fait accompagner par un cabinet spécialisé. « En fait, pour attirer des forces vives dans ces professions, il faut rappeler pour qui on le fait et pour quoi », résume Christophe Damiron. Un responsable qui espère que cet appel sera entendu. « On a potentiellement une activité qui serait en forte progression, mais qui se trouve limitée par les difficultés de recrutement. On perd en chiffre d’affaires 180.000 euros par mois, ce qui n’est pas anodin. Un chiffre qu’on réaliserait si on avait le personnel à mettre en face des besoins… »
https://www.le-pays.fr/roanne-42300/economie/depuis-que-pleiades-la-joue-cooperatif_14543835/
• 27 septembre 2023 • Xavier Alix
Jusqu’à 350 personnes travaillent au sein de cette association ligérienne de service à la personne pour environ 3 000 bénéficiaires. Placée en redressement judiciaire, puis en plan de continuation en 2019, Pléiades change de statut en se muant en Scop (Société coopérative et participative) dans laquelle 87 salariés ont investi. Plus qu’une tentative de survie, l’affichage d’un projet de développement d’économie sociale et solidaire pour amplifier ou se positionner sur des marchés autres que l’aide à domicile.
Une partie des salariés de Pléiades investisseurs réunis cet été en AG à la Bâti d’Urfé. ©Pléiades
80 % en 2018, 65 % aujourd’hui et, selon le plan de bataille, 50 % visés en 2026… Au sein de Pléiades, l’activité consacrée à l’aide à domicile classique, celui conventionné avec le Département, financeur parmi d’autres, et donc au tarif conventionné doit, selon les plans actuels, diminuer proportionnellement. Et bien proportionnellement : il n’est pas question de refluer sur un cœur de métier exercé dans toute la Loire, certes un peu plus sur la moitié nord que dans le sud mais bien partout. Avec un siège social situé à Feurs, ce qui était jusqu’à cet été une association comme l’ADMR cependant de dimension non nationale mais ligérienne comme l’AIMV ou Eléa compte en effet, outre Feurs des implantations à Charlieu, Roanne, Firminy, Saint-Etienne et Saint-Chamond.
C’est donc la diversification que vise le projet économique de Pléiades couplé à sa transformation en Scop officiellement mise en service au 1er octobre. Pléiades, ce sont en moyenne 350 bulletins de salaire mensuels pour environ 300 postes stables. La majorité portant sur de l’aide à domicile de personnes âgées, handicapées mais aussi, outre les fonctions support, des aides-soignantes, des infirmières, des travailleurs sociaux autour de la protection de l’enfance déléguée par le Département à la suite de décisions de justice à l’instar de la Sauvegarde, l’Anef ou de l’Agasef. S’ajoute et enfin de l’accompagnement prénatale ou encore du portage de repas. Quels que soient leurs métiers, tous reviennent de loin. Placée en redressement judiciaire, la Scop est encore sur un plan de continuation accordé à l’association par la Justice en 2019.
L’enjeu de cette survie dont bénéficient toujours environ 3 000 Ligériens ne semble pas laisser indifférente, au moins dans la forme, les autorités publiques au regard de certains des noms parmi les invités de marque annoncés par la communication à la présentation de son évolution ce mercredi soir. A commencer par Alexandre Rochatte, préfet de la Loire mais aussi Andrée Taurinya, députée LFI stéphanoise, Pierre-Jean Rochette, maire de Boën élu sénateur dimanche ou encore Meryem Yilmaz, déléguée Générale de l’Union régionale des Scop et Scic, structure ayant aidé et accompagné de près le changement de statut et ses levées financières. La présentation, elle, devait avoir lieu à Saint-Etienne-le-Molard, dans l’enceinte de la Bâti d’Urfé, bâtiment aux mains du Département de la Loire… Mais pourquoi Pléiades aurait-elle pu couler ?
Nous avons subi, comme ailleurs, une politique tarifaire encadrée inadaptée. Quand vous perdez 3 € pour chaque heure d’aide à domicile effectuée…
Christophe Damiron, PDG de Pléiades
« Il y a le contexte général et celui particulier, lié. Pléiades, c’est l’aboutissement en 2017 de 60 ans d’histoire au gré des fusions et regroupements. La dernière, il y a 6 ans n’a sans doute pas été très bien gérée : en même pas 2 ans, six équipes dirigeantes se sont succédé en vain. Les fonds propres ont été dilapidés, explique Christophe Damiron, DG, lui depuis fin 2018 et PDG depuis peu. La structure était trop mono activité alors que nous avons subi, comme ailleurs, une politique tarifaire encadrée par les autorités publiques inadaptée. Quand vous perdez 3 € pour chaque heure d’aide à domicile effectuée… Enfin, et ce n’est pas rien, il y avait un personnel terriblement découragé en souffrance à l’image de tout le secteur… » Un plan de continuation obtient le feu vert judiciaire en 2019 avec des économies effectuées sur les fonctions support. 2020, le confinement épisode 1 et ses mesures exceptionnelles donnent paradoxalement lieu à un coup de main, un « effet d’aubaine » entre chômage partiel, PGE, compensation de chiffre d’affaires.
Effet vite rattrapé par la réalité. « On a eu une contamination parmi les 200 salariés restés sur le terrain de mars à août 2020 en parvenant à très réactif sur les équipements de protection (masques, charlottes etc.), souligne Christophe Damiron. Puis ce fut 60 arrêts maladie de septembre à décembre, 95 en 2021, 150 en 2022… A cause du Covid oui, à cause de l’épuisement largement aussi de notre personnel investi et donc sursollicité. » L’éclairage médiatique de ces premières lignes envoyées au casse-pipe social et économique bien avant l’irruption du Covid a fait bouger d’autres lignes depuis. A défaut d’être uniforme et suffisante, une augmentation relative des rémunérations des aides, alliée à une révision des tarifs encadrés du secteur conventionné permettant de retrouver un équilibre économique sur cette activité. Reste que la dette – 3 M€ liés au plan de continuation à honorer sur 10 ans – pèse lourd sur Pléiades vis-à-vis de son chiffre d’affaires (10 M€ en 2019/2020).
Au point, où en 2022, la gouvernance associative avertit : ça ne pourra plus continuer. Dès le début de l’an passé, celle-ci met sur la table l’option Scop, la seconde étant une fusion-absorption. Après des dizaines de réunions successives et avec l’accompagnement de l’Urscop, la première est retenue (« le projet coopératif, porté par l’équipe de direction, a reçu le soutien de plus de 80 % de l’ensemble de salariés ») avec, donc environ 87 salariés investisseurs qui restent salariés et auront, grâce à un mois de salaire versé et le feu vert judiciaire cet été, désormais voix au chapitre de la gouvernance. « Ensemble, ils réunissent 150 000 €, auxquels viennent s’ajouter 200 000 € investis par Transméa, la société de capital investissement dédiée à la reprise d’entreprise par les salariés, 250 000 € de France Active, 200 000 € de Socoden, 400 000 € du Crédit Coopératif et 150 000 € de la Scic 3 Colonnes* », énumère Pléiades. Soit un plan de financement global, en grande partie obtenu grâce à l’Urscop, de 1,35 M€.
De quoi investir pour que Pléiades n’ait plus à collectionner les déboires sans pour autant devoir incessamment alimenter les retours sur investissements trop avides de tiers actionnaires. « Nous souhaitons nous diversifier à partir de services dont beaucoup déjà assurés grâce à des besoins clairement identifiés, annonce Christophe Damiron. Cette somme doit servir à cela avec l’objectif d’atteindre, dès l’exercice 2024/2025, 12 M€ de chiffre d’affaires. » Premier axe de développement : les portages de repas, activité d’ailleurs déjà en hausse (+ 70 % de 2020/21 à 2022/23, passée de 40 à 100 repas par jour) mais cantonnée au Roannais en partenariat avec le traiteur Grisard. « On va l’étendre, dans un premier temps, fin 2023-début 2024 sur le Forez avec un autre traiteur tout en continuant avec celui du Roannais. Oui, on sera un peu plus cher que certaines grandes sociétés bien connues. Mais plein de gens sont prêts à mettre une dizaine d’euros dans un bon repas complet le midi plus qu’un mauvais pour un peu moins. Nous avons sondé : les besoins sont là. »
Comme celui, aussi d’un service de conciergerie en partenariat avec des petites entreprises locales visant des personnes âgées, pas forcément dépendantes mais, par exemple, peu motivées à faire avancer l’entretien du jardin, du bricolage nécessaire à la maison, etc. Service officiellement lancé au 1er octobre, comme la Scop d’ailleurs. Autre idée : une offre de transport adaptée (en partenariat avec des structures sœurs partenaires comme Eléa dans le Gier) et donc moins chère que les taxis pour des bénéficiaires (loisirs, santé, administration), pourquoi pas combinables avec le déplacement des salariés pour les prestataires. Il y a enfin, l’idée de développer une offre de crèches. Mais d’abord dans un premier temps, pour ses seuls salariés au planning par nature si chaotique, et – trop – changeant. Alors que l’activité actuelle et les ambitions de Pléiades l’amènent à annoncer le recrutement d’une soixantaine de postes, améliorer les conditions de travail est au cœur de la démarche, assure Christophe Damiron.
A commencer par le rythme, en essayant d’assurer des demi-journées off sûres et certaines, là ou une trentaine d’heures peuvent couramment et inégalement se repartir sur sept jours dans cet univers professionnel, sans compter les improvisations d’horaires incessantes pour ne pas abandonner un bénéficiaire à son sort quand un salarié manque à l’appel. C’est aussi une question de rapport avec la hiérarchie, les collègues, d’esprit d’équipe. Matériellement, surtout, de prise en compte du transport, et évidemment de salaires. « A ce niveau, ça va – un peu – mieux avec + 25 % de moyenne liée aux décisions nationales. A Pléiades, on est un peu au-dessus de la moyenne nationale un salaire moyen (tous postes de la société confondus, Ndlr) de 2 000 € bruts pour un équivalent temps plein », argue Christophe Damiron.
* L’équipe travaille également à joindre son expertise à l’offre de viager solidaire de la Scic Les 3 Colonnes, dans le but de créer une solution d’Ehpad à domicile qui fait tant besoin aujourd’hui.
Journaliste
https://www.if-saint-etienne.fr/economie/pleiades-se-mue-en-scop-et-se-d...
PLEIADES a présenté hier 27/09/2023 le lancement de PLEIADES SCOP en présence de nombreux élus et représentants, partenaires, salariés etc.
Un grand merci à tous d'avoir été présents pour cette soirée représentative de l'engagement de chacun pour mener ce projet de transformation.
Un grand merci également à Daniel et Peggy du restaurant L'Essentiel - La Batie d'Urfé pour l'organisation et les délicieuses mignardises qui ont régalé les papilles de nos invités.
avec Les Scop et Scic en Auvergne-Rhône-Alpes
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